Préambule aux statuts de l’association Agropunk

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Préambule

Kate Raworth l’a exprimé mieux que nous ne le ferons : il faut inventer de nouveaux modèles pour que toutes les populations du monde vivent au-dessus du plancher social et en dessous du plafond écologique.

Or, à l’ère de la grande accélération et des transitions irrésistibles, les solutions arrivent très lentement, tandis que les décrochages de toutes sortes se multiplient.

Au jour de la rédaction de ce document, aucun pays au monde n’oserait prétendre que sa population évolue dans « un espace juste et sûr pour l’humanité » !!!

Malgré cela, les 17 Objectifs de Développement Durable de l’agenda 2030 restent dans l’ombre.

Les modèles dominants actuels, s’ils ne sont pas durables, n’en sont pas moins des exemples de résilience, qu’il est urgent de dompter.

Utiliser la violence est exclus !

Ingénieur agronome, fort de son parcours humanitaire salarié, puis entrepreneur humanitaire indépendant et finalement créateur humanitaire d’entreprises sociales et solidaires nouvellement revenu en France avec sa famille allophone et bénéficiaire des minima sociaux,

l’initiateur de l’association dont les statuts sont consignés dans le présent document, a eu mainte fois l’occasion de mesurer et de subir les forces de la résistance au changement mues par des intérêts privés ou par la résignation, deux comportements coupables qui rendent leurs auteurs facilement agressifs et qui lacèrent chacune des quatre catégories de liens sociaux de Serge Paugam.

Les fondateurs de cette association désignent comme principal responsable du marasme actuel et de cette dangereuse pénurie de solutions :

l’étouffement – consciemment ou non – des créativités émancipatrices

auquel participent notamment, et qu’il faut donc combattre :

  • L’esprit de compétition systématique qui régit la vie économique, mais aussi la vie sociale (y compris la vie sociale et solidaire !), la vie politique, et même la vie scolaire.
  • Les nombreux leviers qui permettent d’asseoir l’une ou l’autre dominance, souvent au nom de ladite compétition et/ou de l’efficacité, et notamment :
    • la monopolisation des ressources et des pouvoirs,
    • l’organisation verticale,
    • le protectionnisme intellectuel.
  • La spécialisation systématique et à outrance, surtout quand elle s’associe au corporatisme.
  • Le dédain et l’ostracisme, et tous les comportements qui cultivent la peur d’être différent et/ou la peur d’être ridicule.

 

Il nous semble donc capital qu’un très grand nombre d’individus et de groupements d’individus puissent évoluer « out of the box » depuis leur éducation initiale (ou leur création) et tout au long de leur vie et de leur carrière, que celle-ci se déroule en indépendant ou au sein d’organisations formelles, ou les deux.

Plus important, il nous semble crucial que les soutiens – quelles que soient leurs formes – apportés à ces créatifs et ces hors-normes soient intégrés dans des stratégies à long termes !

L’absence de suivi des bénéficiaires des solidarités est trop fréquente ; les stratégies « après moi les mouches » ne sont pas acceptables ! Elles ne l’ont jamais été !

Dans le même ordre d’idée, les soutiens ne doivent pas être asservis au seul succès financier ! L’erreur, si elle coûte un peu, reste un des meilleurs outils pédagogiques. Et la pédagogie, l’éducation, est un des plus sûrs moyens de lutte contre nombre de fléaux de notre société.

Il a donc été décidé de créer une structure – personne morale de droit privé – pour tenter de casser quelques codes établis et autres stigmatisations (c’est-à-dire, pour innover) et ainsi stimuler la production de solutions éclairées pour construire le développement durable.

La lutte contre la faim est notre point de départ, alors que celle-ci aurait déjà pu être vaincue et que manger est un acte quotidien que nul ne peut ignorer.

Entre Alain Ducasse et Olivier De Schutter, nous sollicitons l’agroécologie et la gastronomie, qui entremêlent les disciplines, le local et le global.

La référence au mouvement punk est un clin d’œil :

  • à la culture et aux libertés individuelles (oubliées des Objectifs de Développement Durable de l’agenda 2030),
  • à la construction de solutions faites-maisons,
  • et finalement à une approche de l’éducation… hors-norme !
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