DIY ton système alimentaire solidaire

On parle beaucoup du ‘consom’acteur‘.
C’est un consommateur qui veut que son acte d’achat – en plus de lui apporter les produits ou les services qu’il désire – ait un impact positif sur le système de production-distribution.

En gros, s’il veut acheter un légume, il va choisir en conscience un producteur ou un type de producteur particulier, et/ou un fournisseur ou un canal d’approvisionnement particulier, pour favoriser économiquement ceux-ci, et/ou pour sanctionner les autres, jugés moins vertueux.

Effectivement, ça ressemble beaucoup à un vote.

Or, pour bien ‘voter avec son caddie’, le consom’acteur a besoin d’informations. Il doit au moins connaître les candidats, mais il doit aussi connaître les effets possibles sur ledit système.

Le consom’acteur consciencieux a besoin d’informations avec un s.

Car oui, la question est complexe.
Il y aura des opinions divergentes sur un même acteur du système alimentaire. Et il y a beaucoup d’acteurs différents, avec des points de vue parfois très différents, qui méritent assez souvent qu’on y jette un vrai coup d’œil.

Quand on sanctionne, on ne sanctionne pas un seul acteur, mais toute une chaîne.

Illustration : les circuits courts.
Avec leur réduction radicale du nombre d’intermédiaires, les circuits courts, et la relocalisation en général, sont-ils vraiment la solution ?

Que doit-on faire avec les populations qui vivent dans des régions qui ne peuvent pas produire suffisamment ? On en invite une partie chez nous, et on pousse les autres à couper ce qu’il leur reste de forêts ?

9 milliards d’être humain à nourrir… C’est pas rien.
Doit-on alors soutenir un producteur local, soucieux de l’environnement, soucieux de notre santé, mais qui s’isole sur son lopin fertile, laissant les moins chanceux se débrouiller… ailleurs ?

La solidarité est multicouche.
Privilégier les producteurs locaux est une évidence, sauf si ça revient à condamner d’autres familles, très loin de notre champs de vision.
Les liens de solidarité locaux et les liens de solidarité entre nations et cultures différentes doivent être… solidaires.

Il faudra donc bien continuer à organiser des échanges internationaux.
(Il n’est en pas moins vrai que les règles doivent changer.)

Quoi qu’il en soit, il faudra encore des moyens de transport, des distributeurs, des méthodes de conservation, du packaging spécial, etc.

Voilà donc le but de cette rubrique : ouvrir les yeux des consom’acteurs sur la complexité du système alimentaire dit “durable” !

(Je porte mon attention sur l’acte de consommation proprement dit, dans une autre rubrique.)

Notre système alimentaire ne peut pas être durable si les sous-systèmes qui le composent ne sont pas eux-mêmes durables, et si les systèmes voisins, ainsi que les systèmes de niveaux supérieurs dans lesquels ils sont intégrés, ne sont pas durables.

Il faut comprendre les tenants et les aboutissants des différentes dimensions, ou au moins faire l’effort d’essayer de les comprendre, avant de se précipiter au bio du coin et de se proclamer “responsable” et “durable”.

On pourra alors voir vraiment ce que l’on peut y faire.

Car l’Agropunk va plus loin que la seule consom’action : l’Agropunk est un entrepreneur – social et solidaire – de son système alimentaire !

Mention spéciale aux acteurs de la solidarité et de l’aide alimentaire.

Voici les thèmes proposés pour comprendre un peu mieux nos systèmes alimentaires :

Accès à l’alimentation

Qui et quoi décident de ce que nous mangeons ?

Papa, maman, le marketing et la distribution. Mais pas que…

Dans ce thème, j’essaie d’aborder quelques grands courants qui opèrent entre le champ et l’assiette. Je traite des aspects plutôt sociaux, culturels, politiques, humanitaires… et romantiques.

On y trouvera sûrement l’un ou l’autre plan alimentaire durable.

Analyse d’un système agri-alimentaire

Par opposition avec le thème précédent, je m’attaque ici à des aspects beaucoup plus techniques et économiques.

Je vais essayer de passer en revue l’ensemble des acteurs, plus ou moins directs, d’un système alimentaire.

Il faudra passer – entre autres – par l’agroéconomie. 

Acteurs et solutions locales

Portraits, interviews et histoires d’acteurs locaux (en l’occurrence de Rennes métropole), pour nous rassurer et nous inspirer.

Acteurs et solutions d’ailleurs

Portraits, interviews et histoires d’acteurs pas du tout locaux, pour nous inspirer encore plus, et surtout pour nous retirer nos lunettes culturelles.

maitr Jacq

maitr Jacq

Maitr Jacq est l’animateur central du projet Agropunk et le garant de la vision commune de l’ensemble des collaborateurs.
Il se définit comme un entrepreneur social humanitaire multitâche au service de la co-création de systèmes alimentaires durables.
Son hobby : pulvériser la culture du cloisonnement des métiers !